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Carmat ambitionne de répondre à un enjeu majeur de santé publique lié aux maladies cardiovasculaires, l’insuffisance cardiaque, qui représente la première cause de décès dans le monde. Plus précisément, Carmat vise à apporter une solution durable au traitement de l’insuffisance cardiaque terminale, maladie pour laquelle il existe aujourd’hui très peu d’options efficaces, la principale étant la transplantation cardiaque.

L'insuffisance cardiaque

L’insuffisance cardiaque survient lorsque le coeur ne peut plus remplir sa fonction essentielle de « pompe » du sang pour assurer un débit cardiaque suffisant pour satisfaire les besoins métaboliques de l’organisme. Cela affecte premièrement le ventricule gauche du coeur, puis le ventricule droit conduisant ainsi à l’insuffisance cardiaque biventriculaire. A ce stade, les organes vitaux tels que le cerveau, le foie et les reins ne reçoivent pas suffisamment de nutriments et d’oxygène pour fonctionner correctement. Les principaux symptômes de la maladie sont la fatigue, l’essoufflement (même au repos) et la rétention d’eau.

L’insuffisance cardiaque est une pandémie mondiale qui touche au moins 26 millions de personnes et dont la prévalence augmente(1). Malgré des progrès significatifs dans les traitements médicaux et la prévention, environ 5% de cette population souffre d’insuffisance cardiaque terminale, répondant mal aux traitements médicaux actuels(2, 3) .

L’insuffisance cardiaque étant une maladie évolutive, le pronostic est mauvais : moins de 50% des patients survivront 5 ans après avoir été diagnostiqués (4,5).

La transplantation cardiaque est le gold standard pour l’insuffisance cardiaque biventriculaire terminale. Cependant, cette thérapie est soumise à la rareté des donneurs, ce qui limite le nombre de greffes à environ 5500 patients par an (6). Cet écart entre l’offre et la demande a conduit au développement de systèmes d’assistance circulatoire mécanique, dont fait partie le coeur artificiel total.

Carmat a pour objectif de fournir une solution pérenne à l’insuffisance cardiaque biventriculaire terminale, laquelle est classée dans la catégorie IV du système de la NYHA (7), pour qui la greffe cardiaque reste le seul véritable traitement alternatif.

(1): Savarese G, Lund LH. Global Public Health Burden of Heart Failure. Cardiac Failure Review. 2017;03(01):7–11.
(2): Benjamin EJ, et al. Heart Disease and Stroke Statistics-2019 Update: A Report From the American Heart Association. Circulation. 2019;139(10):e56-e528.
(3): Ammar KA, et al. Prevalence and prognostic significance of heart failure stages: application of the American College of Cardiology/American Heart Association heart failure staging criteria in the community. Circulation. 2007;115(12):1563-70.
(4) : Stehlik J. et al. The Registry of the International Society for Heart and Lung Transplantation: 29th Official Adult Heart Transplant Report—2012 J Heart Lung Transplant October 2012 Volume 31, Issue 10, Pages 1052–1064
(5) : Miller L. W. Is Left Ventricular Assist Device Therapy Underutilized in the Treatment of Heart Failure? Circulation 2011;123;1552-1558
(6): ISHLT Annual registry Paper, Journal of heart and lung transplantation Volume 39, Issue 10, P997-1002, October 01,2020, Secular changes in organ donor profiles and impact on heart and lung transplantation
(7)The New York Heart Association (NYHA)

Aeson®, le Coeur artificiel CARMAT

Carmat

Aeson ®  est composé de 3 parties :

La prothèse implantable composée des éléments suivants :

  • Un groupe moto pompe avec deux pompes miniatures pour déplacer le liquide d’actionnement vers les membranes et ainsi générer la systole et la diastole.
  • Deux cavités ventriculaires, séparées en deux parties par une membrane, une pour le sang et une pour le liquide d’actionnement. La couche en contact avec le sang est constituée de matériaux biocompatibles.
  • L’électronique embarquée, les microprocesseurs et les capteurs intégrés permettant des réponses autorégulées aux besoins physiologiques du patient.
  • Un sac externe souple contenant le liquide d’actionnement.
  • Quatre valves biologiques à l’admission et à l’éjection permettant d’avoir un flux sanguin pulsatile unidirectionnel.
  • 2 conduits d’éjection permettant de connecter la prothèse à l’artère pulmonaire et à l’aorte.
  • Un cable percutanée connectant la prothèse aux équipement externes.

Les équipements externes : Ils offrent la mobilité et l’autonomie nécessaires pour mener une vie presque normale. Ils pèsent 4 kg, et se composent d’un contrôleur et de deux supports batteries assurant une autonomie d’environ 4h.

La console de soin hospitalière : L’équipe médicale utilise la console de soin hospitalière (CSH) pour piloter la prothèse durant l’implantation et suivre/contrôler le fonctionnement du dispositif.

Comment Aeson® fonctionne-t-il ?

Aeson® est un dispositif implantable actif destiné à remplacer les ventricules du coeur natif chez les patients souffrant d'insuffisance cardiaque avancée. Il s’agit d’un dispositif à entraînement électrohydraulique dont la forme correspond à celle d'un coeur humain. Une fois le coeur Aeson® connecté, il reproduit l'action d'un coeur natif, fournissant un soutien circulatoire mécanique et rétablissant une circulation sanguine normale dans le corps.

Aeson® est un dispositif médical implantable actif, commercialement disponible en Europe UNIQUEMENT, CARMAT SA, CE0344. Le coeur artificiel Aeson® est destiné à remplacer les ventricules du coeur natif. Il est indiqué en tant que pont à la transplantation chez les patients souffrant d'insuffisance cardiaque biventriculaire terminale (classes Intermacs 1-4) qui ne peuvent pas bénéficier d'une thérapie médicale maximale ou d’un dispositif d'assistance ventriculaire gauche (LVAD) et qui sont susceptibles de bénéficier d’une transplantation cardiaque dans les 180 jours suivant l'implantation. La décision d'implantation et la procédure chirurgicale doivent être exécutées par des professionnels de santé formés par le fabricant.

Aux États-Unis, Aeson® est actuellement exclusivement disponible dans le cadre d'essais cliniques.

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